Pendant des années, l'activité physique (AP) a été considérée comme un bienfait mitigé en termes de risque de fibrillation auriculaire (FA). Les analyses précédentes ont donné des résultats équivoques concernant le seuil du niveau d'AP au-delà duquel le risque de FA augmente. 

Méthodes : Nous avons effectué une méta-analyse dose-réponse pour étudier la relation entre l'AP hebdomadaire et le risque de FA chez les femmes. Nous avons recherché dans les principales bases de données électroniques les études évaluant l'association entre l'AP pendant les loisirs et le risque de FA chez les femmes de la population générale. 

Résultats : Un total de 15 études, portant sur 1 821 422 femmes, ont été incluses dans l'analyse finale. L'incidence de la FA était de 3,7 %. L'analyse dose-réponse a révélé une relation inverse non linéaire entre l'AP hebdomadaire et le risque de survenue de la FA (p de linéarité <0,0001). Aucune hétérogénéité significative n'a été documentée (I2 = 37%). Une interprétation prudente est nécessaire pour l'AP dépassant 50 équivalents métaboliques de tâche- heures par semaine (METs- h/w), en raison des données limitées disponibles pour ces niveaux élevés d'AP.

Conclusion : D'après cette analyse, les médecins peuvent conseiller sans risque aux femmes de pratiquer jusqu'à 50 METs- h/w d'AP modérée ou vigoureuse, afin de réduire le risque de FA future. Il est intéressant de noter que des bénéfices significatifs peuvent être obtenus même à des niveaux faibles d'AP régulière hebdomadaire.

Réfrences:

Anagnostopoulos I, Kousta M, Kossyvakis C, Lakka E, Vrachatis D, Deftereos S, Vassilikos VP, Giannopoulos G. Weekly physical activity and incident atrial fibrillation in females - A dose-response meta-analysis. Int J Cardiol. 2023 Jan 1;370:191-196.