Dr Chenik Sarra

Message clé : 

L’étude STEP-HFpEF a randomisé 529 participants présentant un phénotype d'obésité de HFpEF et déterminera si le semaglutide améliore les symptômes, les limitations physiques et la fonction d'exercice, en plus de la perte de poids dans ce groupe vulnérable.

Problématique 

La majorité des patients souffrant d'insuffisance cardiaque à fraction d'éjection préservée (HFpEF) présentent une obésité, mais il n'existe aucune thérapie ciblant spécifiquement l'obésité dans cette catégorie de patient HFpEF.

L'objectif de l'étude était de décrire la conception et les caractéristiques de base de deux essais sur le semaglutide, un agoniste du récepteur du peptide-1 de type glucagon, chez des patients présentant un phénotype d'insuffisance cardiaque avec fraction d'éjection préservée (HFpEF) associé à l'obésité : STEP-HFpEF.

Méthodologie 

STEP-HFpEF est un essai international multicentrique, en double aveugle, contrôlé par placebo, qui a randomisé des adultes atteints d'HFpEF et ayant un IMC ≥30 kg/m2 en leur administrant une fois par semaine 2,4 mg de semaglutide ou un placebo. 

Les participants étaient éligibles si la FEVG était ≥45%, la classe NYHA II-IV, le Kansas City Cardiomyopathy Questionnaire-Clinical Summary Score (KCCQ-CSS) <90 points et ≥1 des éléments suivants : pressions de remplissage élevées ; peptides natriurétiques élevés et anomalies structurelles échocardiographiques ; hospitalisation récente pour insuffisance cardiaque et utilisation continue de diurétiques et/ou anomalies structurelles. Le double critère d'évaluation primaire est l'évolution du KCCQ-CSS et du poids corporel au bout de 52 semaines.

Résultats 

Dans l'étude STEP-HFpEF (n=529), près de la moitié des participants étaient des femmes et la plupart souffraient d'obésité sévère (IMC médian de 37 kg/m2), avec des caractéristiques typiques d’insuffisance cardiaque à FEVG préservé (FEVG médiane de 57 %, comorbidités fréquentes, peptide natriurétique élevé).

La plupart des participants recevaient des diurétiques et des bloqueurs du système rénine-angiotensine au début de l'étude, et un tiers était sous antagonistes des récepteurs des minéralocorticoïdes. L'utilisation d'inhibiteurs du SGLT2 était rare. 

Les patients étaient très symptomatiques, avec une gêne fonctionnelle marquée (KCCQ-CSS ∼59 points, distance de marche de 6 minutes ∼300 mètres).

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