Les données du registre STS/ACC TVT soutiennent le TAVI chez les patients atteints de RAO et présentant un choc cardiogénique

-le registre STS/ACC TVT comprenait 309 505 patients ayant subi une procédure TAVI par  des valves Sapien 3 et Sapien 3 Ultra (Edwards Lifesciences) entre le 17 juin 2015 et le 30 septembre 2022.

-Parmi eux, 5 006 (1,6%) ont présenté un choc cardiogénique, qui a été défini par le codage du choc lui-même, l’utilisation préprocédurale d’inotropes ou d’assistance circulatoire mécanique, ou un arrêt cardiaque dans les 24 heures précédant le TAVI.

-Les patients présentant un choc cardiogénique étaient plus jeunes ; étaient plus des hommes, avaient plus des comorbidités (p. ex., diabète, fibrillation auriculaire/flutter auriculaire, MAP et maladie pulmonaire chronique), avaient plus des antécédents d’AVC ou de PAC et étaient plus aux classes III/IV de la NYHA; et en moyenne avaient des scores STS PROM plus élevés et une FEVG plus faible.

Les chercheurs ont effectué une analyse appariée de propension de 4 952 paires. Bien que la mortalité ait été plus élevée avec ou sans choc, la majeure partie de l’écart s’est produite au cours des 4 premières semaines suivant le TAVI

-La plupart des taux de complications procédurales étaient similaires dans les deux groupes, bien que l’occlusion coronarienne (0,4 % vs 0,2 % ; p= 0,04) et la conversion en chirurgie ouverte (0,7 % vs 0,4 %;  p = 0,02) sont survenus plus fréquemment dans le groupe de choc.

-Les évènements intrahospitaliers, comme on pouvait s’y attendre, étaient plus fréquents pour les patients en état de choc par rapport aux témoins. La seule exception était la mise en place d’un stimulateur cardiaque permanent (PPM).

Par rapport aux témoins, les patients en choc cardiogénique ont eu des séjours plus longs à l’hôpital (médiane de 5 vs 2 jours) et à l’USIC (moyenne de 90 vs 40 heures).

La mortalité toutes causes confondues et les accidents vasculaires cérébraux étaient élevés dans le groupe de choc cardiogénique à 30 jours et 1 an, bien que les taux de réadmission à l’hôpital soient similaires dans les deux groupes.