L’insuffisance cardiaque (IC) à fraction d’éjection (FEVG) préservée est fréquente et associée à une morbidité et mortalité cardiovasculaire importante.
En 2014, l’étude PARADIGM-HF1, avait montré une réduction significative du nombre d’hospitalisations ou mortalités cardiovasculaires sous Sacubitril/Valsartan versus Enalapril pour l’IC-FEVG altérée.
L’étude PARAGON-HF2 est une étude multicentrique, prospective, randomisée, double aveugle ayant étudié l’efficacité du Sacubitril/Valsartan versus Valsartan seul chez les patients porteurs d’une insuffisance cardiaque à FEVG préservée (>45% dans l’étude). Le critère de jugement principal était composé des hospitalisations récurrentes pour insuffisance cardiaque et des décès d'origine cardiovasculaire. Cette étude n’a pas montré de réduction significative de ce critère de jugement principal composite : RR 0.87, 95% CI 0.753-1.005, p=0.0585
Dans une analyse prédéfinie de sous-groupes en fonction du sexe, 2479 femmes (51,7%) et 2317 hommes (48,3%) ont été randomisés. Les femmes étaient plus âgées, avaient plus d'obésité, moins de maladies coronariennes. L’analyse révèle une réduction significative du critère de jugement principal chez les femmes. En effet, le rapport des taux des groupes sacubitril-valsartan par rapport au valsartan était de 0,73 (IC à 95%: 0,59-0,90) chez les femmes contre 1,03 (0,84 à 1,25) chez les hommes. Le bénéfice du sacubitril-valsartan était dû principalement à la réduction du nombre d'hospitalisations pour insuffisance cardiaque (figure1)
Cette réduction significative du risque d'hospitalisation pour insuffisance cardiaque sous sacubitril-valsartan comparé au valsartan chez les femmes pourrait être liée à plusieurs mécanismes. Cependant, l’étude ne donne pas d’explication définitive.